Quitter la brousse africaine

Lundi 30 novembre, dernier jour passé en Afrique sub-saharienne. J’ai pris le temps de me réveiller, d’écouter les bruits, de sentir les odeurs autour de moi, de mémoriser chaque instant.

Je contemplais cette brousse, admirais la Nature et m’ouvrais aux spiritualités de cette terre sacrée avant mon retour. L’après-midi arrivant, Renaud, Carole et les ouvriers faisions un tour du domaine, puis briefions sur la suite des fabrications : mobilier, linge de maison, rideaux, aménagement du bar de la paillote. Les heures défilaient, je sentais ce voyage introspectif se terminer…

Je quittais la case à demi-obscure. Au dehors, les bruits étaient atténués sous la nuit toute proche, les cigales se réveillaient. Azohouè-Aliho se préparait à s’endormir. Nous prenions la route vers l’aéroport de Cotonou, le chemin fut rapide. Mais nous ne pouvions pas nous quitter aussi rapidement. Durant ces deux semaines passées ensemble, nous avions construit des valeurs sûres, permanentes et indestructibles, celles de la vie, et non de toutes ces pacotilles présentes dans notre monde industriel. J’ai retrouvé la vue, l’apaisement et je me sentais la force de résister à consommer aveuglément des marchandises à mon retour. 

Nature vierge

J’ai reconsidéré les bienfaits de cette nature africaine. Je ne voulais plus être otage de cette société, ni avoir une imagination oisive, au détriment de toute vraie satisfaction, mais au contraire de continuer mes actions équitables et justes envers soi, les autres et cette Terre. Je sentais un bien-être profond. Je savais avec certitude que plus rien ne serait comme avant. Ce rendez-vous sur cette terre inconnue qui m’était à présent familière. A l’aube d’une toile immense, un avenir tissé de simplicité, de sobriété et de convictions, orné d’une diversité des cultures, d’une ouverture vers soi et vers ceux qu’on aime.

Je terminerai ce récit par une citation de Lao Tseu, fondateur du taoïsme, 600 av J.C.

« Va vers les gens. Vis avec eux. Apprends d’eux. Aime-les. Commence avec ce qu’ils connaissent. Planifie avec eux. Construis sur ce qu’ils ont. Enseigne en montrant. Apprends en pratiquant. Ne te conforme pas, mais transforme. Ne soulage pas mais libère. Et quand avec les meilleurs leaders, le travail est fait, la tâche accomplie, les gens diront « Nous l’avons fait. »

 


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