Médiathèque et soutien scolaire

Durant les vacances d’été qui durent 3 mois au Bénin (Juillet, Août et Septembre), les jeunes ne disposent plus d’aucun accès à l’éducation, pas de centre d’accueil, pas de bibliothèque, …

 

En réponse à cette demande locale, le centre souhaite soutenir l’éducation et apporter la culture au cœur des villages en créant une médiathèque ambulante. Cette médiathèque dispose d’une collection de livres jeunesse et encyclopédiques, ainsi que des jeux éducatifs.

De plus, elle est dotée de tablettes chargées d’applications éducatives (Wikipédia, Khan Academy, livres électroniques) ainsi que d’une centaine d’applications d’éveil et de créativité. La médiathèque est également équipée du matériel nécessaire pour projeter des films aux enfants et aux villageois.

Un animateur, responsable de la médiathèque, organise les rendez-vous dans les villages en partenariat avec les instituteurs et les chefs de village. L’animateur est secondé par une équipe de bénévoles venus de France et l’ensemble du matériel est véhiculé sur chaque site. La médiathèque peut alors s’installer dans les écoles, sur la place du village, dans un orphelinat ou tout autre endroit qui puisse accueillir les enfants.

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Enfant qui joue

Animation sportive

Jouer avec un ballon est possible partout. En complément de la médiathèque, les animateurs peuvent enseigner des tactiques de jeu, les règles et stratégies de matchs, mais aussi le travail en équipe, le dépassement de soi, le respect des autres. L’organisation de toutes activités physiques est bénéfique à la santé des enfants.

Soutien scolaire

Les conditions d’enseignement ne sont pas toujours faciles au Bénin. Les classes sont très souvent surchargées et de nombreux enfants décrochent.

L’aménagement de la médiathèque permet d’accueillir des enfants qui souhaitent travailler dans de bonnes conditions. Des jeux d’apprentissage  les aident à améliorer le calcul ou la lecture. Les plus grands disposent d’un fonds documentaire (livres, revues, manuels scolaires, Internet) pour travailler un exposé par exemple. Les animateurs apportent aide et conseils aux enfants.

 

Alphabétisation des adultes

En 2010, le taux d’alphabétisation des béninois de plus de 15 ans était égal à 42%. Ce taux est encore plus faible pour les femmes (23%).

Alphabétiser les femmes en milieu rural est absolument nécessaire pour les aider à mieux participer au processus de développement et à améliorer leurs conditions de vie dans tous les domaines, surtout au plan sanitaire. L’apprentissage dans leur langue de la lecture, de l’écriture et du calcul leur donne des capacités pour mieux contrôler la gestion de leurs activités et la production agricole. On constate par ailleurs une relation directe entre le niveau d’éducation des femmes et la santé, l’hygiène, la nutrition des enfants, la planification familiale, l’accès des fillettes à l’enseignement.

Attention : Confrontées à des préoccupations plus immédiates qui relèvent souvent de la simple survie, les femmes rurales ne considèrent pas toujours l’alphabétisation comme une priorité. L’expérience du passé démontre que, pour obtenir des résultats plus satisfaisants, la meilleure stratégie de développement rural est celle des micro-projets. La coopération technique basée sur des petits projets qui tiennent compte du contexte, mobilisent les énergies locales et correspondent à la logique des communautés, semble le mieux convenir aux femmes rurales.

Les cours seront donc organisés en fonction du calendrier agricole et articulés autour de micro-projets.

Ouvrière
Femme béninoise
Femme africaine

 

Rendez-vous de femmes

Les femmes rurales constituent le pilier de la survie alimentaire familiale et leur rôle d’éducatrice des enfants est indéniable. Organisées en groupements, les femmes acquièrent non seulement la maîtrise de connaissances nouvelles, mais elles manifestent également un intérêt accru pour la vie communautaire à laquelle elles participent plus volontiers. Elles deviennent plus réceptives aux problèmes les concernant et sont mieux équipées pour affronter les difficultés inhérentes à leur condition doublement défavorisée de femmes dans les régions rurales.

C’est pourquoi, en complément des cours d’alphabétisation, nous envisageons d’accueillir régulièrement des groupes de femmes pour discuter de sujets qui les concernent directement :

  • Production agricole : Les femmes jouent un rôle prépondérant dans la production agricole. Elles assurent des travaux dans les champs, s’occupent du petit élevage et de la vente des produits récoltés.
  • Education : de nombreux enfants sont envoyés à l’école pendant une année ou deux mais ne finissent pas le premier cycle scolaire. C’est pourquoi il est impératif de sensibiliser les mères à l’importance de la scolarisation de leurs enfants.
  • Santé et planning familial : règles d’hygiène, maladies, contraception, VIH
  • Protection de l’environnement : ramassage et traitement des déchets (sacs plastiques)
  • Violences faites aux femmes

 

Soutien aux centres de santé

La commune de Tori-Bossito est dotée de plus d’une dizaine de centres de santé, publics et privés. Et pourtant, la population ne fréquente pas forcément les dispensaires en cas de problème de santé et encore moins en prévention ; l’éloignement, le coût, la préférence des médecines traditionnelles et l’ignorance sont autant d’explications.

De plus, les centres de santé manquent de moyens pour offrir certains soins, plus particulièrement ceux nécessitant des pratiques spécialisées : ophtalmologie, dentaire, …

Le partenariat que tisse l’ONG SHAMMESH « Vers un monde meilleur » avec notamment des ONG françaises permettra de faire venir des équipes médicales à Tori-Bossito. Ces missions médicales seront préparées en amont avec l’administration sanitaire et les centres de santé de façon à identifier les besoins réels de la population. L’aide humanitaire sera complétée par la fourniture de petits matériels et de médicaments.

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Dispensaire brousse

 

Expérimentation de techniques agricoles

Le régime alimentaire du Sud Bénin non côtier est essentiellement constitué de maïs et de racines (manioc, igname). Si la production suffit globalement à nourrir la population, les habitants des zones rurales manquent toutefois de diversité alimentaire, pouvant générer des carences alimentaires.

Les principaux problèmes rencontrés par les paysans du Sud-Bénin sont les suivants :

  • Appauvrissement et rareté des terres cultivables
  • Mauvaise qualité des produits et manque de soins des produits récoltés
  • Manque d’information et de formation des producteurs
  • Accès difficile au crédit

C’est pourquoi, nous envisageons de former les habitants à de nouvelles techniques d’agriculture adaptées à la terre et au climat. L’ONG SHAMMESH « Vers un monde meilleur » dispose d’un terrain de 2 hectares. Les 3/4 de cette surface seront réservés à cette activité.

Agroforesterie

L’agroforesterie

L’agroforesterie est une ancienne technique agronomique réactualisée qui peut répondre à de nombreuses attentes des paysans de cette région subhumide. Il s’agit d’intégrer des arbres dans les exploitations agricoles. Ce système accroit la productivité totale de l’espace cultivé grâce à la combinaison des arbres et des cultures, en fertilisant les sols, en limitant l’évaporation, en résistant contre les parasites de façon écologique, en diversifiant les sources de revenu, …

Pépinière

La reproduction de semences

Par ailleurs, nous envisageons de former les habitants à la reproduction de nouvelles semences adaptées à la terre et au climat. Avec la mise en place de pépinières pédagogiques dans le centre, la formation portera sur l’utilisation de nouvelles techniques de reproduction de semences de qualité, sans utilisation de produits chimiques. La formation pourra profiter à tous les agriculteurs de la région.

 

Pour les villageois qui n’ont pas de terre, nous pouvons proposer la création et l’exploitation de mini-jardins.

Néanmoins, pour garantir le succès de telles formations, il faudra faire face à plusieurs difficultés :

  • Le travail de maraîchage est difficile et la motivation ne sera pas toujours au rendez-vous.
  • La culture de nouveaux légumes ne sera possible que si la population accepte de diversifier l’alimentation.
  • La formation nécessitera un suivi très régulier.

D’une façon générale, les paysans vivent au jour le jour, ne savent pas se projeter dans l’avenir et sont rarement intéressés par des séances d’information, sauf s’ils y « gagnent » quelque chose dans l’immédiat. C’est pourquoi, nous projetons de cultiver les légumes sur notre terrain dans le cadre de la formation et de fournir gratuitement les graines récoltées aux paysans formés.

 

Microcrédit solidaire

En complément de la formation à de nouvelles techniques, l’ONG SHAMMESH « Vers un monde meilleur » pourra proposer des financements de faible montant à certains paysans qui souhaiteraient faire des investissements productifs. Cette démarche permettra de lancer des petits projets d’entreprise, de sortir les bénéficiaires de la pauvreté et de développer l’entrepreneuriat dans les zones rurales. Il peut s’agir d’élevage de lapins ou de volailles, d’achat d’outils de maraîchage, de la construction de mini-serres, de la plantation d’arbres fruitiers, de la création d’une mare destinée à la pisciculture, de projets liés à la protection de l’environnement, etc…

Dans tous les cas, les prêts devront financer des projets d’investissement et seront remboursés avec un petit intérêt selon un échéancier défini avec le bénéficiaire. Les prêts octroyés seront de l’ordre de 30.000 à 65.000 Francs CFA (45 à 100 €). Les sommes recouvrées permettront de financer de nouveaux projets.

L’ONG SHAMMESH « Vers un monde meilleur » dotera un fonds de microcrédit. Ce fonds sera géré par un comité qui sélectionnera les bénéficiaires en fonction de la viabilité de leur projet, puis les accompagnera dans la réalisation de leur plan d’affaires et le suivi de l’échéancier de remboursement.