Depuis des siècles, les hommes utilisent du bois pour la cuisson de leurs aliments. Dans les régions rurales où il n’existe aujourd’hui aucune autre énergie domestique, les villageois africains cuisent toujours leurs aliments avec le bois, ce qui crée d’ailleurs les problèmes bien connus de la déforestation.
Le bois séché est ensuite introduit dans des fours en terre cuite moulés à la main, ou tout simplement sur trois pierres. Cette méthode est encore utilisée aujourd’hui dans les villages ruraux.
Mais cette technique ancestrale n’est pas possible en zone urbaine. Les béninois utilisent alors des appareils à charbon de bois avec lesquels ils grillent la viande ou chauffent des marmites. Ces appareils en métal existent dans toutes sortes de formats.
Au Sud du Bénin, la croissance démographique et le développement des terres agricoles raréfient la disponibilité du bois de feu. En ville, le charbon de bois est toujours la première source d’énergie avant le gaz, l’électricité ou les produits pétroliers.
Reste alors à fabriquer le charbon de bois. La récupération du bois sur des terres en jachère est progressivement remplacée par la plantation d’arbres ligneux (acacias) pour produire le bois destiné à la carbonisation.
Nous avons pu observer une technique de carbonisation au Bénin.
Après le défrichage de notre terrain, il subsistait encore des petits troncs et des racines sur le sol. Tout ce matériau a été ramassé et empilé dans une grande meule, recouverte ensuite de feuilles. Un foyer a été aménagé avec du petit bois sec et le tout recouvert de terre. Les hommes ont allumé le feu dans le foyer et surveillé la carbonisation. Les branchages se sont consumés tout doucement en quelques jours et le bois est devenu charbon.
Il restait alors à mettre les morceaux dans des grands sacs pour la commercialisation.