Mélanie : ma mission à l’école

Depuis la visite d’un orphelinat qui m’avait touché lors d’un voyage touristique au Sri Lanka, j’avais décidé de faire une mission humanitaire à l’étranger.

En France, ayant mon BAFA spécialité activités manuelles, j’avais l’habitude de côtoyer le monde des enfants qui me plait mais je voulais vivre une expérience vraiment différente en m’investissant bénévolement. Cette année je passais mon BTS mi-mai, j’ai donc pensé que c’était la bonne année ou j’avais du temps pour m’investir dans un projet.

Après plusieurs recherches internet, j’ai découvert l’association Shammesh et j’ai eu rapidement des réponses à mes questions et mon premier contact avec Christine qui était très à l’écoute et rassurante. C’était tout ce que je recherchais pour une première mission humanitaire car j’étais heureuse mais un peu stressée de partir seule dans cette aventure exceptionnelle. De plus, j’avais déjà beaucoup voyagé mais n’avais jamais eu la chance de découvrir l’Afrique, c’était alors pour moi une opportunité de pouvoir y aller et apprendre la culture du pays. Ma mission humanitaire était alors choisie, je partirai au Bénin en mission éducation pour être au plus proche des enfants.

Mes bagages faits je me suis donc envolée pour Cotonou le 08 juin et dès l’arrivée à l’aéroport toutes mes appréhensions du voyage ont disparu grâce à l’accueil très chaleureux de Renaud qui m’attendait déjà. J’ai également pu faire connaissance avec 3 autres bénévoles avec lesquelles j’ai partagé le séjour et avec qui je garde encore contact.

Arrivée au centre Shammesh, je me suis tout de suite sentie bien et j’ai pu rencontrer Carole qui a été la « maman » durant tout le séjour en veillant à mon bien être. Elle nous préparait des bons plats en s’adaptant à nos habitudes alimentaires tout en nous faisant découvrir la nourriture locale.

En arrivant, j’ai pu découvrir le centre avec son jardin et ses nombreuses plantations. J’ai également découvert le planning de mes deux semaines ainsi que mes différentes possibilités d’action que l’association Shammesh proposait avec des livres, jeux et tablettes mis à notre disposition.

Lundi fut le premier jour d’école. En arrivant je fus déjà surprise par leur habitude matinale qui était de balayer la cour avec des feuilles de palmier. Ensuite en début et en fin de cours, les élèves chantaient, c’était génial ils étaient vraiment passionnés par le chant et la danse.

Le directeur avait de l’autorité et les enfants béninois étaient à l’écoute et très respectueux. Cependant, j’ai remarqué que les enfants pouvaient sortir et rentrer de classe sans permission ce qui m’a paru bizarre n’étant pas dans la culture française ; j’ai compris qu’à cause du manque de matériel, certains frères et sœurs devaient se transmettre l’ardoise d’une classe à l’autre. Le manque de matériel ne les aide vraiment pas à réussir mais ces enfants aiment apprendre.

Les deux premiers jours, j’ai fait connaissance avec les enfants et le directeur, celui-ci était très à l’écoute tout au long de ma mission. J’ai assisté au cours qu’il donnait aux CM2 en passant dans les rangs pour aider un peu les enfants et discuter avec eux. Le CM2 était une classe très importante pour le directeur car les élèves avaient un diplôme à passer qui approchait.

Le directeur m’a très vite fait confiance et dès le troisième jour avec ma copine Marion (bénévole) nous avions à nous deux la classe de CM1. Nous avons alors enseigné la grammaire, des mathématiques et nous nous sommes vraiment transformées en maîtresse. La première fois que les élèves m’ont appelée « maîtresse » c’était vraiment bizarre mais au bout de 2 jours je m’étais habituée : je préparais les leçons avec Marion sur les compléments du nom, les multiplications, les fractions, les temps, les compléments circonstanciels…

Et bien sûr il y avait les récrés où nous sortions jouer.

Pour les après-midis, le directeur nous avait autorisées à faire des activités plus ludiques, les enfants étaient alors très heureux de pouvoir réaliser des exposés en groupe ou des dessins autour de livres et thématiques (animaux, corps humain…) que nous apportions. Ils aimaient beaucoup apprendre en s’amusant et à la fin des journées, nous sortions jouer à l’épervier, au poisson pêcheur ou au facteur autour des sourires et de la bonne humeur.

Je retiendrai particulièrement une leçon que nous avons donné sur la France car eux nous apprenaient sur le Bénin en retour et ce fut un superbe échange culturel.

J’ai également pu distribuer aux enfants les quelques fournitures scolaires que je leur avais apporté ainsi que celles des autres bénévoles et ils étaient ravis.

Dimanche nous sommes allées faire un tour de pirogue dans une forêt aquatique très jolie avec un guide puis il nous a fait visiter 2 villages béninois où les maisons étaient toutes en terre. Nous avons même pu rentrer visiter l’intérieur d’une maison traditionnelle. Nous avons croisé beaucoup d’enfants. Dans le second village, nous avons pu voir des statues et aussi des artisans faisant des paniers à la main.

Le soir nous sommes allées voir les filles du village afin de les aider pour la lecture. Madame Sidonie, une femme du village, organisait ces ateliers. Les filles étaient entre le CP et CM2. Peu de filles peuvent aller à l’école car ce n’est pas dans la culture (elles font plutôt à manger pour la cantine quand elles peuvent aller à l’école) aussi celles-ci ont plus de difficulté pour savoir lire : l’atelier lecture leur apporte donc de l’aide. De plus, les petites ne parlent pas beaucoup français, elles m’apprenaient alors des mots en fon et je leur apprenais en français

C’est une expérience à vivre que je recommande ! Alors le yovo vous dit Edabo !


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