L’emplacement des bâtiments avait été dessiné à l’échelle sur le plan du géomètre, mais passer d’une échelle de 1 cm sur le plan à un équivalent de 10 mètres sur le terrain n’est pas toujours chose aisée ! De plus, on ne pouvait pas représenter la pente du terrain sur le plan.
Or ce dénivelé doit absolument être pris en considération sur cette terre d’Afrique. En effet, le sol est uniquement constitué de terre argileuse et sableuse, sans aucune roche. Face aux averses tropicales, le ruissellement de la pluie emporte la surface du sol et creuse des sillons et des ornières. C’est d’ailleurs la principale raison de la dégradation des pistes de brousse.
Il est alors impératif de tenir compte de cette pente de 3 % dans l’implantation des bâtiments. Nous les avons donc rapprochés et recentrés autour de la maison d’accueil. Les fondations des constructions les plus basses sont rehaussées pour que l’apport de remblai efface la pente. Ceci évite que le ruissellement déstabilise les bâtiments avec le temps.
Il a fallu sortir boussole, ficelles, compter les mètres et marquer les emplacements.
La recherche du Nord, plutôt du Sud, est particulièrement importante pour la construction de la maison principale car c’est son toit terrasse qui recevra les plaques photovoltaïques. La façade doit donc être exposée plein Sud pour optimiser l’efficacité des plaques.
Une fois les emplacements des divers bâtiments bien marqués au sol, les hommes peuvent démarrer « la creuse », autrement dit creuser les fouilles.