Les femmes africaines contribuent à l’activité économique de leur pays en développant de petites activités rurales, artisanales ou commerciales générant ainsi des ressources pour nourrir leur famille. Elles s’organisent le plus souvent en groupements de femmes.
Elles s’associent, s’entraident et se partagent le bénéfice de leur activité. Ainsi, dans le village d’Azohouè-Aliho à Tori-Bossito, un groupement d’une vingtaine de femmes anime un atelier de transformation du manioc en gari, qui est vendu au marché. Le gari est une fine semoule fréquemment utilisée dans la cuisine traditionnelle au Bénin et en Afrique de l’Ouest.
Après avoir été épluchés, lavés et coupés en quartiers, les tubercules de manioc sont broyés dans un moulin pour en extraire une pulpe. Cette pulpe est ensuite pressée pour en retirer l’eau, puis asséchée dans de grandes poêles sur le feu avant de terminer le séchage au soleil.
Cependant, ce groupement de femmes n’était pas propriétaire de son matériel et la location de la broyeuse impactait leurs revenus. De plus, faute de presse mécanisée, ces femmes utilisaient un système de planches en bois pour écraser les sacs de pulpe, créant de la pénibilité et une moindre efficacité.
Or depuis plus d’une année, ce groupe de femmes accueille toujours avec beaucoup de chaleur nos bénévoles en mission humanitaire lorsqu’ils viennent les visiter. C’est pourquoi Shammesh a décidé de faire fabriquer un broyeur de manioc et une presse pour les offrir à ces dames. Le secret avait été bien gardé jusqu’à la livraison. Autant dire que nous avons été accueillis avec des chansons, des danses, des discours et un grand bonheur pour tous.
Nous avons eu beaucoup de plaisir à partager lors de la démonstration des nouveaux appareils. Nous avons gardé un magnifique souvenir de ce moment et une boîte bien remplie de gari super qualité !